Sans fausse humilité, pour Catherine Maublanc l’artiste n’est qu’un passeur d’histoire et de mémoire. Malgré tout, c’est emprunt de son propre cheminement qu’elle vous propose à lire, voir, écouter .. et toujours à partager puisque sans celui qui regarde, l’oeuvre existe-elle ? Les axes de travail de l’artiste sont multiples et au plus proche de ce qui fait son essence.

CE TRAIT / LE LIEN – Ce commencement, cet infini,

Le point de couture que l’artiste met en avant est le point droit, ou point devant. C’est le point le plus utilisé en couture. Peu solide lorsque les points sont trop éloignés les uns des autres, il sert généralement de pré-couture ou à froncer le tissu. Ce point de départ autorise donc tous les possibles et si l’artiste y est si attaché c’est aussi parceque ce fil symbolise déjà la femme .. et toues celles qui l’ont devancée.

Le fil, ce trait, un mot, contour dessiné ou esquissé. Sans dessin pour donner corps à la petite idée qui se tricote en toute intimité, le projet ne peut aboutir. On peut peindre sans avoir préalablement dessiné cependant la très grande majorité des oeuvres, qu’elles soient techniquement traditionnelles ou aujourd’hui numériques, sont obligées par un crayon tenu dans une main, elle même commandée par un ailleurs propre à chacun.

Il découle de ce thème de nombreuses applications  comme : RESISTANCE – IDENTITE – LIEN SOCIAL – HUMANITE – TISSAGE – CHAOS

LE FEMME – présente, passée et future

L’artiste à dessiné et peint de nombreux portraits de femmes réelles ou imaginaires. Ce travail reste une constante dans son oeuvre. Elle a aussi parlé des femmes via ses  interventions IN SITU qu’il s’agisse de RACCOMODAGE 2.0 invitant à réparer son passé ancestral ou VOCALES travaillant sur la fragilité comme une force, entre autres compositions .. cette thématique est un fil tout aussi discontinu mais permanent qui sous-tend un travail prenant aujourd’hui une autre voie que Catherine préfère vous laisser le temps de digérer avant d’en faire un commentaire.

LE PASSE – étudié, décortiqué, recomposé, réparé

Entre reconstitution et réparation : il s’agit de donner corps à la mémoire, de restaurer des histoires anciennes, effacer ce qui pèse sur nos vies. L’artiste pense qu’avant d’être vraiment nous même il convient de se défaire des habits qui ne nous appartiennent pas, des liens qui nous entravent inconsciemment : elle matérialise à sa façon un chemin psychogénéalogique afin d’aller vers plus de liberté. Elle offre par exemple en partage l’oeuvre RACCOMODAGE 2.0. La rencontre avec le public dont les mains ont été filmées ,alors qu’il racontait un petit bout d’eux même, fût chargé d’émotion pure.

Au collège déjà l’artiste dessinait des corps sortant des arbres et avant 17 ans elle commençait son arbre généalogique. Son travail d’aujourd’hui est en partie inspiré de cette quête et il en découle d’autres thématiques tout aussi importantes : PERCEPTION – IDENTITE – ORIGINES – LIBRE ARBITRE – RESISTANCE

(RE) NAISSANCE – à offrir en partage

Les propositions sur ce thème ce sont logiquement mise en place après le travail sur le passé (copié collé, recomposé). Ce thème a été l’occasion pour aller vers des créations en 3D. Les pièces sont uniques (photo à gauche du NID SUSPENDU ou des tableaux NIDS) ou multiples (exemple des gravures CABANES MESSAGERES). En vérité cette option autour de la naissance n’est pas toujours clairement exprimée mais elle sous-tend de nombreuses productions artistiques à donner à voir ou à partager avec ceux que l’on aime.

PRESENCE / ABSENCE – Passé / présent, la mémoire, l’invisible, le divin

La chaise paillée est l’un des outils matérialisant cette mémoire déjà présent dans le travail passé de Catherine Maublanc (la plus évidente avec RACCOMODAGE 1.0). Ce n’est qu’une de voies possible de ce travail encore en cours d’élaboration et de recherche de lieux d’exposition..